Lettre.[2].Dpression

Je m’éveille dans cette pièce sans fond.
Tu es là, multiple moi.
La lumière rouge pulse sur les murs miroirs,
tu es l’infini, cet autre sans voix.
Ton reflet n’est qu’un autre mien, tes absences ne sont que présences.
Tu es amené à mon regard car tu me connais,
images de mes maux, tu me sais tourmenté.
Alors je m’appuie contre l’un de ces murs,
dans cette pièce close, sans issue. Je te touche, car du reflet, tu me copies.
Je te caresse comme si tu étais étranger, pourtant, c’est ma peau que je touche,
à travers l’espace glacé et lisse qui nous sépare.
J’imagine te tirer dessus. Mais si je me décide, je me blesse aussi.
Car tu es à la fois mon être. Car tu es à la fin mon maître.

Je dois m’accompagner de ta présence,
ta compagnie comme absence.




Car lorsque tu n’es pas là, je sais alors que je ferme les yeux.
Je ne peux faire sans toi.
Te toucher du bout des doigts,
accepter que tu es autres.
J’ai beau t’observer, chercher une faille pour t’éradiquer.
Souriante quand je ris, tu m’attends pourtant avant la pluie.
Indéfectible, tu m’es fidèle,
sans toi je ne pourrai être moi.
Tu es ces milles pensées qui glissent vers le néant, tu les rassures, les chérit.




J’aimerai tant te voir partir au loin,
mais la pièce infinie est clause,
où que mon regard se pose,
il te voit m’attendre, subsister; l’opportun.
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