Regarder le ciel, pleurer sa beauté. Le vaporeux, le si doux, l'instant éternel de ce nuage qui traverse. Ressentir le plaisir cette fois Plus puissant que jamais D'être De profiter de cette idée, l'existence. Voir les matières, les angles, les ombres, les autres : ne plus les craindre. Se sentir dissout dans le monde; comme si l'enveloppe charnelle n'était qu'une composante harmonieuse. Chercher la stimulation, s'en ébahir, s'en remplir. Ce passage d'eau vaporeuse dans le bleu azur Condensé de larmes que j'ai versé aux monstres. Infaillible, infatiguable, tout semble possible, simple. Les solutions apparaissent enfin sur mon panneau de réalité. La joie de comprendre sa solitude Comme meilleure démarche vers autrui. Oublier le non Se jeter avec ardeur dans le bruit d'une onde. Ressentir, encore, le plaisir d'une douleur passée qui fait grandir Mon ancrage au monde. Le beau fixe, le ciel s'étend. Même la pluie se fait charmeuse; lavant les cimetières de sang.
