Mu[8]se

Quand le temps se fait lourd
Feuilles tremblantes s’épanouissant sans panache
Qu’à l’orée de ces bois
Le ciel s’assombrit

Muse de ses hôtes
Phénix de ses doigts
Elle appâte en entrelaçant
Cherche sa proie

Volatile et dispersée
Elle emmène au chaos
Tombe de vos larmes
Trésor de vos sanglots

Alors que le râle se fait de plus en plus puissant
Elle n’a cure de votre démence
Rictus aux effluves de soufre
Diable, elle encense dans une danse

Jusqu’à se coller en votre sein
Tire sur votre âme décharnée
Elle rit de votre chagrin
Qui ne saurait être consolé

Cette poétesse du sombre se densifie
Amante torturée aux volutes sans contenance
Elle vous fera part de votre sentence

Mort
Infinie putrescence
TAGS : & PARTAGE :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *