1. Le contr[0]le du vide

Il t’observe, tapi. Il se sait soustrait à ton regard, à l’abri.
Il n’existe pas pour toi, pourtant tu y penses. Chose de l’invisible, tu ne peux le toucher. Chose de l’indicible, tu ne peux lui parler.

Son évocation te glace le sang, ton cœur tombe dans tes entrailles, voilà que tu trembles. Pourquoi vivre dans l’effroi de ce qui n’est pas ?

Sauf, dans ton imagination. Des images qui attisent ton attention.

L’effraiement ne peut toucher, seulement faire pâlir au danger.

Il est inquiet, il est triste; loin de tes yeux, il ne sait s’il existe. La colère monte en lui de devoir se dérober à ta connaissance, car sans y entrer, il ne devient qu’absence. Tu songes à cette peur du vide, de l’oubli manifeste. Tu angoisses en te lovant au chaud. Tu aimerais pouvoir le tenir, loin ou près ; le savoir enfin peut-être vrai. Car de n’en rien dire, tu ne sais que quémander : l’amitié ou la paix ?

Et tu t’enlises dans des sursauts sans fins, guettant son approche dans le moindre recoins. Tu devrais lui faire face et l’affronter; mais le vide est un espace sans prise à capturer.

Il ne sait quand il sortira mais ne songe à présent, qu’à une évasion. Il aimerait partir avant que tu l’ai connu.

Il envahit le sombre sans un bruit, te voilà seule avec lui.

Le monstre sous le lit.

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